Android est en passe de devenir pour les téléphones de dernière génération ce que Windows est aux ordinateurs de bureau : le système d’exploitation de référence. D’après la dernière étude du cabinet IDC publiée mercredi 8 août, l’OS de Google est installé sur 68,1% des smartphones vendus au deuxième trimestre 2012 à travers le monde.
Android poursuit son ascension fulgurante et règne désormais sans partage ou presque sur le marché des smartphones. Les ventes de portables tournant sous Android sont passées de 50,8 millions d’unités au deuxième trimestre 2011 à 104,8 millions d’exemplaires sur la même période de cette année, soit une progression impressionnante de 106,5% en seulement un an. Comme l’indique Ramon Llamas, analyste senior chez IDC, la gamme de terminaux exploitant l’OS de la firme de Mountain View « parvient à rencontrer des besoins budgétaires multiples ». Autrement dit, la capacité d’Android à se retrouver à la fois sur les terminaux low cost et haut de gamme lui assure une solide base de clients.
Juste derrière, on retrouve l’inévitable iPhone d’Apple qui ne pèse cependant plus que 16,9% du marché (malgré une hausse des ventes de 27,5%). A eux deux, Android et iOS se partagent donc 85% du gâteau, ne laissant aux autres que les miettes.
Les chutes les plus spectaculaires viennent, sans surprise, de BlackBerry (le système d’exploitation de RIM) et Symbian (celui de Nokia). Ces derniers ne représentent plus respectivement que 4,8% et 4,4% du marché. Le seul système à se distinguer est celui de Microsoft. Les versions mobiles de Windows résistent plutôt bien au raz-de-marée : leur part de marché passe de 2,3% à 3,5%. Sans doute grâce au tournant pris par Nokia qui a abandonné Symbian pour sortir toute une gamme de téléphones haut de gamme (les Lumia) sous Windows Phone 7.
Autre enseignement de cette étude, le succès d’Android est désormais intimement lié à celui de Samsung. Le fabricant du Galaxy S 3 et du Galaxy Note domine largement le marché avec 44% des ventes de téléphones Android. Le constructeur vend même plus de téléphones que ses 7 plus importants concurrents réunis. Une dépendance pour Google qui doit désormais écouter d’une oreille particulièrement attentive les doléances du géant sud-coréen.
naef
8 septembre 2012 at 9 h 13 min
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