Si les utilisateurs se plaignent des publicités envahissantes présentes sur les applications gratuites, ils ne sont pas pour autant prêts à payer pour s’offrir un service sans réclame, selon une récente étude réalisée par le spécialiste de l’analyse mobile Flurry.
A partir des données récoltées sur près de 350.000 programmes, il ressort que la proportion d’applications payantes est de plus en plus faible sur iOS (où le modèle payant semble pourtant mieux armé que sur Android). Entre 2010 et 2013, celle-ci est passée de 16 à 10%. Et en 2013, 60% des softs payants coûtent moins d’un dollar. « Les utilisateurs préfèrent avoir du contenu gratuit plutôt que d’éviter d’avoir des publicités ou d’avoir le contenu le plus qualitatif possible », expliquent les analystes de Flurry.
Concernant Android, il semblerait que les utilisateurs soient encore moins enclins à délier les cordons de la bourse pour s’offrir un programme. En avril, le prix moyen des applis Android (en prenant en compte les programmes gratuits) était de 6 cents de dollar seulement, contre 19 cents pour les applis sur iPhone et 50 cents sur iPad (cf. graphique ci-dessus). Ce qui tend à indiquer que les développeurs proposent moins d’applications payantes ou alors moins chères afin de rencontrer du succès auprès du public.
L’étude de Flurry vient ainsi confirmer une précédente enquête de Newzoo qui portait sur les recettes générées par les jeux sur mobiles. A l’époque, sur les 200 jeux qui rapportaient le plus (tous OS confondus), Android ne s’adjugeait que 11% de parts de marché, contre 56% pour l’iPhone et l’iPad.
Le modèle de la gratuité (avec de la publicité) ou du fremium (l’appli de base gratuite mais certaines fonctionnalités supplémentaires payantes) semble donc progressivement s’imposer sur les smartphones. De là à ce que les applis payantes disparaissent, il y a un pas que nous ne franchirons pas. Car certains contenus de niche très spécialisés (par exemple la version numérique du dictionnaire Vidal pour les médecins) ou certains services destinés aux entreprises devraient toujours trouver preneurs contre quelques euros.
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