Gameloft vient de porter sur Android sa célèbre licence Driver, un jeu de course-poursuite et d’enquête qui se déroule dans les années 70. Autant le dire tout de suite, les fans de la série seront déçus.
Vous incarnez Tanner, un détective de Chicago qui va assister au procès de l’un de ses ennemis jurés : Jericho, le boss d’un important gang de truands que vous aviez arrêté. Mais ce dernier s’échappe juste avant son passage devant le juge. Votre but : le mettre à nouveau hors d’état de nuire. Voilà pour le décor. Le scénario ne va pas beaucoup plus loin et reste donc assez basique.
D’emblée, ce qui frappe le plus, c’est le piètre niveau des graphismes : une espèce de pseudo 3D à peine digne des premiers jeux sur Mégadrive, alors que Gameloft avait pourtant réalisé une excellente version en vraie 3D de Driver pour l’iPhone. C’est moche et peu fluide. Premier carton rouge.
Au volant de votre voiture, vous essaierez de localiser Jericho et de démanteler son réseau. En fait, les missions se ressemblent toutes. La plupart du temps, vous devrez, au choix :
- terminer dans les premiers lors d’une course en ville
- arrêter des voitures en les percutant
- finir un parcours en un temps limité
En dehors des missions, vous pourrez déambuler dans les différents quartiers de la ville que vous aurez débloqués. En appuyant sur la carte, vous aurez accès aux défis ou aux missions.
Au fur et à mesure, vous récolterez de l’argent pour pouvoir améliorer votre caisse ou acheter d’autres bolides dans votre garage. C’est certainement l’aspect le plus sympa du jeu. Malheureusement, il vous faudra tellement de temps avant de pouvoir vous faire plaisir que vous abandonnerez sans doute en cours de route.
Dernier point noir : la jouabilité. Avec l’option « accéléromètre » (vous dirigez votre voiture en penchant votre téléphone vers la gauche ou vers la droite), c’est quasiment impossible. Je vous conseille de désactiver directement ce paramètre dans les options.
Pour diriger votre véhicule, vous devrez alors appuyer à gauche ou à droite de l’écran. C’est déjà un peu mieux mais vous aurez tout de même beaucoup de mal à manœuvrer. La voiture avance et accélère automatiquement. Vous pouvez également freiner (la pédale de frein se situe en bas à gauche de l’écran), faire un demi-tour automatiquement ou activer la nitro (en bas à droite) pour un boost de quelques secondes.
La musique, quant à elle, est tout bonnement insupportable.
Difficile donc de prendre du plaisir avec ce Driver San Francisco. Une version à oublier au plus vite pour Gameloft. L’éditeur nous avait pourtant habitué à des jeux de qualité. Nul doute que les développeurs se rattraperont rapidement.
Florian
14 novembre 2011 at 22 h 14 min
Je n’ai pas assez joué pour en écrire un test (environ 3 ou 4 minutes à tout casser, avant d’appuyer sur le bouton Home par exaspération).
C’est donc une belle performance que cet article, bravo pour le courage et la bravoure !
ewane
16 mai 2012 at 4 h 46 min
yes